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Another Way To Shine | chronique

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chronique Another Way To Shine

album  : Another Way To Shine
groupe : Spiritual Beggars
sortie   : 1996

+ chronique Spiritual Beggars
01- Magic Spell
02- Blind Mountain
03- Misty Valley
04- Picking From The Box
05- Nowhere To Go
06- Entering Into Peace
07- Sour Stains
08- Another Way To Shine
09- Past The Sound Of Whispers


Quand Arch Enemy sauve Spiritual Beggars  par  Mindkiller

Michael Amott est un homme surprenant. Après avoir officié chez Carcass pour, notamment le cultissime Heartwork, il quitte le groupe. Ses aspirations tendaient plus vers la mélodie plus ancrée dans les années 70. Il fonde alors Spiritual Beggars cette même année 1993. Il sera accompagné de Spice à la basse et au micro ainsi que de Ludwig Hvitt aux futs. Le groupe retourne alors vers un concept abandonné avec l’arrivée de la NWOBHM, à savoir le Power Trio.

La musique de Spiritual Beggars se veut sale, lourde, graisseuse tout en étant un hommage clinquant à la musique des années 70 (Black Sabbath en chef de file). Sort alors en 1994 le premier album du groupe, sobrement intitulé Spiritual Beggars. Cependant, la faute à une production trop sale et une musique pas assez recherchée, l’album sera boudé aussi bien par les critiques que par les médias.

Il faudra attendre Another Way To Shine pour voir la popularité du groupe montée en flèche et ceci n’est pas anodin. En effet, à cette même époque, Michael Amott forme avec son frère le groupe de Death Mélodique Arch Enemy. La presse spécialisée encense le groupe et permet à Michael Amott de bénéficier de plus de moyens pour tout ce qu’il entreprend. Ainsi, le deuxième album du groupe se verra doté d’une production plus léchée, tout en conservant ce son propre au stoner. Le groupe penchera aussi pour le côté psychédélique, comme le démontre cette pochette aux couleurs vives et au design rappelant l’art Hippie.

Cependant, la production très bonne met enfin en avant les talents de tous les musiciens. Les effets sont poussés, mais recherchés. Du Fuzz, de la Wah et une basse grondante avec ce qu’il faut de distorsion pour pouvoir se démarquer de la guitare sans pour autant être trop sale. Spice y est par ailleurs magistral sur cet opus. Les vocalises n’étant pas sans rappeler les chants poussés d’un certain Robert Plant sur les titres les plus énergiques et lourds sans pour autant en possédé sa majesté. La batterie y est des plus classiques, ne cherchant pas les fioritures tout en possédant cependant des subtilités de jeu. On voit clairement que le groupe, contrairement à ce que l’on aurait pu penser avec un Arch Enemy plus tranchant, fonctionne très bien et sait ou il veut aller. La direction est claire, nette et ceci, malgré les changements de line up qui se succèderont, restera la ligne de conduite de Spiritual Beggars.

L’album, même s’il ne possède pas encore le panache de la dite « Sainte Trinité » du groupe – à savoir Mantra III, Ad Astra et On Fire – a en son sein des titres merveilleux et qui portent à la recherche d’envolées d’âmes des hippies 70’s comme Misty Valley ou le solo de guitare de Michael Amott (avec ce superbe Flanger qui ne dessert pas le morceau), les murmures de Spice ainsi que sa ligne de basse riche et ronde allié au jeu de Hvitt ne peut que faire succomber. On retourne dans cette optique de faire parler les instruments, la voix étant plus un instrument qu’un moyen de faire passer un message. C'est ce qui a fait tout le charme du hard rock des années 70. On retrouvera aussi cette aspiration sur Blind Mountain. Certains titres eux seront plus lourds, les effets y étant pour beaucoup, puisque plus poussés. Paradoxalement sur un titre comme Nowhere To Go ou le son y est tant pachydermique que sale, la voix elle allège le tout rendant la musique planante et quasi spirituelle.

Les influences, à demi-avouées, envers Black Sabbath se verront par contre être flagrante sur l’intro de Sour Stains ou l’intro, sans être du plagiat, fait énormément penser à l’intro de basse de Geezer Butler sur le titre N.I.B. de l’album éponyme. Et tout le long du disque on a droit à un savant mélange entre Black Sabbath et Led Zeppelin, la voix étant un peu entre les deux empruntant de temps à autres le timbre de Lemmy Kilmister (Motorhead). Mais dans le style où évoluent Spiritual Beggars, ces influences sont tout à fait logique et louables. Ainsi, à la lourdeur du son sabbathien s’ajoutera le psychédélisme de Led Zeppelin tout comme le montre Entering Into Space (titre tout accordé).

Si le disque n’est pas le meilleur album du groupe, en termes de vente, il permet cependant au groupe d’acquérir une certaine notoriété puisqu’il sera nommé pour les Swedish Award de 1997. Sur le disque suivant, le line up sera enrichi d’un clavier qui sera tenu par Per Wiberg, claviériste chez Opeth. Mantra III ouvrira encore plus de portes au groupe notamment en ouvrant pour Iron Maiden, Monster Magnet (les maîtres du Stoner encore actif) ou Queens Of The Stone Edge (la légende du style). Des soucis de line up continueront puisque le bassiste Spice partira, laissant la place de chanteur vacante elle aussi. Elles seront reprises par Roger Nilsson pour la quatre corde et Janne "JB" Chistophersson (Grand Magus) au micro. Ce line up lui aussi ne tiendra pas longtemps puisque Sharlee d’Angelo (Arch Enemy) reprendra la basse à partir de Demons (2005) et Apollo Papathanasio (Firewind) le micro sur le Return To Zero de 2010. Ceci prouve cependant que le groupe a acquis une notoriété mondiale puisque du groupe strictement suédois il est passé au groupe européen. Toutefois, l’avenir du combo peut sembler incertain. Tous ses musiciens sont pris par des projets propres qui sont toujours actifs et même si le groupe fait la tournée des festivals en 2011, on ne sait pas ce qu’il en adviendra pour la suite.

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