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Burn My Eyes | chronique

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album  : Burn My Eyes
groupe : Machine Head
sortie   : 1994

+ chronique Machine Head

01- Davidian
02- Old
03- A Thousand Lies
04- None But My Own
05- The Rage To Overcome
06- Death Church
07- A Nation On Fire
08- Blood For Blood
09- I'm Your God Now
10- Real Eyes, Realize, Real Lies
11- Block
12- Alan's On Fire

Burn My Ears  par  Uldor

Nous sommes en 1994, le Thrash Metal vit ses heures les plus sombres,écrasé par le succès du Death Metal apparut quelques années plus tôt...
Quand sort soudain ce premier album d'un certain groupe nommé Machine Head et dont le chanteur, Rob Flynn avait déjà officié chez Vio-lence. Ce premier album s'intitule Burn My Eyes et fait l'objet d'un vif succès, notamment en Europe et permet au groupe de jouer en première partie de Slayer tout en révolutionnant le genre du Thrash Metal.

Mais mettons nous d'accord tout de suite : on parle ici de Thrash, mais n'allez pas chercher du Megadeth ou du Metallica, Machine Head officie dans le "Thrash New School", à savoir qu'il développe un Thrash nouveau, jamais entendu jusque là en 1994.
C'est d'ailleurs là que se situe tout l'intérêt du disque : on y retrouve les éléments typiques du Thrash (vitesse, agressivité...) mais sans nous faire entendre ce qu'on avait déjà écouté auparavant. Ne me demandez pas ce qui est techniquement différent du "Thrash Old-School", je ne saurais pas vous répondre, si ce n'est en avançant la présence de nombreux samplers, sonars et dissonances sur l'album, mais aucun doute, c'est différent de tout ce qui avait été fait auparavant.

D'entrée, le titre Davidian frappe très fort, une batterie qui sonne comme du gros calibre, une basse qui ronfle un groove qui ne peut pas laisser indifférent, des riffs de guitare d'une lourdeur implacable et un chant rauque porteur d'une rage innommable. Titre devenu très célèbre pour son fameux refrain : « Let freedom ring with a shotgun blast ! », Davidian est sans aucun doute le morceau le plus représentatif de l'oeuvre du groupe. Le son est énorme, surboosté, intense et retranscrit parfaitement l'énergie du combo américain.
Oui vous l'avez compris, puissance est ici le maître mot (beaucoup classent d'ailleurs Machine Head dans le Power Metal). Et en effet, à la manière d'un Master of Puppets, l'intensité ne baisse pas d'un pouce, et ce malgré les petits bidouillages cités plus haut dont je ne suis habituellement pas très fan pourtant.

Les musiciens assurent tous leurs parties avec brio, à noter surtout le jeu excellent du batteur Chris Kontos qui sera malheureusement viré plus tard pour "manque de motivation" et le chant de Rob Flynn, qui fonctionne aussi bien en voix rauque qu'en voix claire et qui marche toujours très bien avec le reste de la musique.
On retiendra les très bons Davidian, Old, The Rage to Overcome et Blood for Blood ou encore A Thousand Lies et A Nation On Fire...

Alors est-ce bien du Thrash ? Je n'en sais rien, mais quelle que soit la réponse, écoutez cet album, réécoutez-le, et vous verrez qu'il vaut largement le détour pour ce qu'il apporte musicalement et pour le plaisir qu'il procure à son auditeur !
Énorme, intense et puissant sont les meilleurs adjectifs pour qualifier ce CD.
Enjoy!

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