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Dualism | chronique

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chronique Dualism

album  : Dualism
groupe : Textures
sortie   : 2011

+ chronique Textures
01- Arms of the Sea
02- Black Horses Stampede
03- Reaching Home
04- Sanguine Draws the Oath
05- Consonant Hemispheres
06- Burning The Midnight Oil
07- Singularity
08- Minor Earth, Major Skies
09- Stoic Resignation
10- Foreclosure
11- Sketches from a Motionless Statue


Haute voltige  par  PoC

Autant le dire tout de suite, la sortie de Dualism était attendue comme le loup blanc. Avec un incroyable Silhouettes (publié en 2008), Textures faisait son entrée dans la cour des grands, passant du stade de « jeune groupe prometteur » à référence du genre.
Mais voilà, avec les départs en 2010 de Richard Rietdijk (claviers) et surtout de l'épatant frontman Eric Kalsbeek, on commençait sérieusement à transpirer en s'imaginant le pire scénario pour le premier opus sous ce nouveau line-up...

Amateurs de suspense, soyez déçus ! Car, roulements de tambour : Dualism est ce qu'on appelle dans le jargon... une boucherie !
Profond et puissant, toujours subtile, ce disque tient toutes ses promesses, même au-delà.
Textures poursuit ainsi sa route sur les terres d'un Death technique / progressif, déstructuré, impressionnant de maturité. Ici rien n'est laissé au hasard, tout est calibré, chirurgicalement rythmé et pourtant, une sensation de légèrté et de fluidité émane de ce disque. Harmonieux et homogène, il est parfois même difficile d'appréhender le passage d'un morceau à l'autre tellement Dualism ne fait qu'on bloc (Foreclosure, Sketches from a Motionless Statue).
Le disque nous transporte et malgré sa brutalité en devient presque planant par moments - on pense à Burning The Midnight Oil (totalement instrumental) ou Consonant Hemispheres et son intro à la Deftones.

Et si l'instrumental y est pour beaucoup, que dire de la prestation de Daniel de Jongh, nouveau chanteur du combo.
Doté d'un chant clair aérien (Consonant Hemispheres, Sketches..., Stoic Resignation) et d'une capacité à enchainer les passages Death puissants voire très appuyés (Arms Of The Sea), Daniel sublime son art. Pièce maitresse de Dualism, le Monsieur s'impose par sa présence et son charisme. L'énergie et l'émotion qu'il transmet dans ce puzzle musical est démente.
On se demande presque si Kalsbeek est réellement parti... Une chose est sûre : la relève est assurée !

Musicalement, le son de Textures est lui aussi toujours extrêmement riche.
Orchestré par une batterie puissante, carrée, véritable métronome du groupe, il prend encore une nouvelle dimension avec cet album.
Architectures de compositions bien pensées, déstructurées, passant d'une rythmique à une autre comme on change de voie sur l'autoroute, Textures est déconcertant de facilité. Les guitares - saupoudrées de claviers bien dosés - se font plus aériennes, tant sur les passages distordus que sur les clean au son emphatique (Reaching Home). Mais la bête ne dort jamais bien longtemps et sous chaque acalmie se cache un riff acéré, prêt à bondir.
Une musique "intelligente" (si si, ça existe), tout en paradoxe, en duel pourrait-on dire (!), qui garde l'auditeur en alerte.

Seul bémol dans cette avalanche d'éloges : la basse est inexistante... Mais cela tient plus de la composition que de la production en soi. Production d'ailleurs aux petits oignons et à nouveau assurée par Jochem Jacobs, guitariste du groupe (excusez du peu).
A croire que ces types savent tout faire... Même rester potes ! Quand on sait que l'artwork est signé Eric Kalsbeek ex-frontman du groupe, on saisi mieux les valeurs de ces gens.

Alors faut-il vraiment conclure ?
Fans de la première heure, précipitez-vous, Textures signe sans doute son meilleur album à date.
Si vous découvrez ce groupe et n'êtes pas encore convaincu d'y jeter plus qu'une oreille... Relisez cette chronique !

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