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Images And Words | chronique

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chronique Images And Words

album  : Images And Words
groupe : Dream Theater
sortie   : 1992

+ chronique Dream Theater
01- Pull Me Under
02- Another Day
03- Take The Time
04- Surrounded
05- Metropolis - Part I
06- Under A Glass Moon
07- Wait For Sleep
08- Learning To Live


L'album de la révélation !  par  Mindkiller

1985 est une grande année. Outre l’année de naissance de votre serviteur, elle verra aussi l’entrée dans la Berklee High School College d’un guitariste et d’un bassiste ami d’enfance : John Petrucci et John Myung. A la recherche un jour d’un batteur, ils rencontreront Mike Portnoy, lui aussi étudiant dans cette école. Son jeu, alors qu’il travaillait sur des plans compliqués, les impressionna et ensemble ils composeront ce qui deviendra d’abord Majesty. Majesty était donc le premier nom du groupe et il évoquait le qualificatif qu’utilisait Portnoy pour définir la chanson Bastille Day de Rush.

Pour compléter ce groupe, ils recruteront en Kevin Moore, ancien claviériste du premier groupe de Myung et Petrucci, la touche mélodique qu’il leur manquait. Il faudra cependant attendre 1986 pour que le combo soit complet. Chris Collins prend donc le micro et les premiers concerts et maquettes sont faits. Le groupe impressionne alors déjà par la qualité technique des instrumentistes. Les changements rythmiques, signature sonore du futur Dream Theater, sont déjà présents. Cependant, en 1987, Collins quitte le groupe qui sera alors remplacé par un "vétéran" en la personne de Charlie Dominici. Ensemble, ils livreront leur premier album : When Dream and Day Unite datant de 1989. Le nom du groupe change alors pour Dream Theater. Les musiciens se feront alors très vite un nom dans la presse spécialisé. Elle savourera la relation qu’apportera le groupe entre heavy metal et rock progressif. Cependant, Dominici ne convenant pas assez à Dream Theater, celui-ci est remercié et remplacé par James Labrie tout en ayant auditionné un certain Sebastian Bach (qui sera finalement recruté dans Skid Row avec l’histoire qu’on lui connait).

Après trois ans d’errances et de composition, le groupe bien armé sort Images And Words. Disque plébiscité autant par la presse que par le public (ce sera l’un des deux disques le plus vendu par le groupe). Ce disque est une pierre angulaire, tant pour le groupe que pour le metal en lui-même. Sur ce disque, les influences de Rush sont plus lointaines et le groupe va signer de sa patte et garder cette identité qui lui sera propre. Puisant dans le metal, en particulier le heavy et le thrash, cet album garde les constructions alambiquées et ces ambiances de claviers qui sont inhérentes au rock progressif. Ainsi nait le terme de Metal Progressif. Dream Theater devient par conséquent une source d’inspiration majeure pour de futurs groupes et passe ainsi « devant » Rush pour ce qui est de la puissance et de la « violence » sonore.

Le fait que Dream Theater soit considéré comme groupe metal vient d’une part de son nouveau poulain. Celui-ci, même s’il sera beaucoup critiqué pour son manque de justesse sur scène tout comme de coffre en comparaison à ses comparses, délivrera sur studio une pèche et une fraicheur que ne possédait pas Dominici, ancrant Dream Theater dans du vu et déjà entendu bien auparavant. L’autre vent de fraicheur pour le groupe viendra du fait du single Pull Me Under. Ce titre, pourtant à des années lumières des standards FM que ce soit en terme de longueur ou d’écriture, sera le morceau phare du groupe et celui le plus retenu du grand public. Cependant, ce disque renfermant huit joyaux musicaux est bien plus vaste que cette chanson somme toute réductrice. Tout en gardant leur propre identité, le groupe explorera de nombreux terrains ne se limitant pas au metal stricto sensu. Les titres comme Another Day ou Wait For Sleep en sont le parfait exemple. Mélodies plus sirupeuses, des cuivres sur le premier. On n’est pas loin du rock progressif instauré par Rush et repris par Marillion. Ce sera avec des titres comme Metropolis Part I (le Part II fera l’objet d’un concept album pas loin de dix ans plus tard) que le groupe montrera tout son potentiel ou avec ce splendide Learning To Live, morceau de clôture d’album, que le groupe liera les différentes sonorités de l’album.

1992 est donc l’année de la consécration pour Dream Theater qui, sans le savoir, posera les bases de ce que sera le Metal Progressif. Tout comme la scène Thrash quelques années plus tôt avec Metallica, Dream Theater sera la référence en matière de Metal Progressif. Cependant, cette consécration ne suffira pas aux musiciens qui, sans Kevin Moore, fonderont Liquid Tension Experiment. Ce groupe pourrait très bien être un savant mélange entre Jazz, Rock progressif et Metal tout en étant purement instrumental. En 1999, le claviériste de cette formation, Jordan Rudess, remplacera au pied levé Kevin Moore en apportant une signature sonore supplémentaire au sein du combo. Son exubérance dans les mélodies feront échos aux rythmiques alambiquées de Mike Portnoy tout comme à la "démonstration" dont fait preuve John Petrucci.

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