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DEVIL DOLL | biographie / discographie / line up

Devil Doll

style  : Expérimental
pays  : Slovénie
formé en : 1987

membres  :
- Mario "Mr. Doktor" Panciera


« A Man Is The Less Likely To Become Great The More He Is Dominated By Reason. Few Can Achieve Greatness, And None In Art, If They Are Not Dominated By: ILLUSION »
(Plus un homme se laisse dominer par la Raison, moins il est susceptible d’exceller. Peu sont ceux qui parviennent à l’excellence – aucun, en Art – lorsqu’ils ne se laissent pas dominer par : L’ILLUSION).
Voilà l’annonce, programmatique, passée par Mr Doktor pour recruter les premiers musiciens de Devil Doll.

Devil Doll a eu une existence visible de 1987 à 1997 ; dix ans pendant lesquels Mr. Doktor, son créateur, auteur, compositeur, chanteur et unique noyau au centre de la galaxie variable de musiciens invités, a fourni sept albums (dont cinq seulement ont été diffusés), deux films et leur musique d’accompagnement (devenus introuvables dès la création), une composition d’accompagnement pour un film muet de Jean Epstein, et deux ouvrages dont est intitulé The Bible (plus de 1100 pages constituant, en effet, une Bible du punk, mod, new wave, NWOBHM et inde des années 1976 à 1979 : on est précis et exhaustif, ou on ne l’est pas), le second concernant la musique de film de Bernard Herrmann, une inspiration majeure de Devil Doll. Mr Doktor a avoué, en 2008, continuer à créer des albums de Devil Doll depuis 1997 ; mais avoir perdu le goût de les faire entendre.

De Mr. Doktor, le monde ne sait presque rien. Son nom, Mario Panciera, est connu seulement depuis la publication de The Bible ; encore y a-t-il de vastes doutes sur une possible fausse piste. De nationalité slovène ou slovène et italienne, fils d’une pianiste classique, il vivrait à Venise ; il pratiquerait la noble fonction de criminologue. C’est tout. Le visage présent sur la pochette de Dies Irae et ailleurs pourrait être le sien.

De Devil Doll, et de sa musique, on en sait bien davantage ; voir notamment les deux seules interviews dignes de ce nom de Mr Doktor disponibles.
« Devil Doll n’appartient à aucun genre, parce qu’il est le miroir fidèle de ce que je suis vraiment. Ce n’est pas une image, pas un masque, pas une façade, pas une construction », dit Mr Doktor. Ainsi, les cinq albums édités offrent des constructions symphoniques tissant prog, gothique, musique classique, jusqu’aux bornes de l’opéra, ou de la musique de film, mais d’un film qui serait le cours des pensées de l’auteur. Tout est construit autour de la voix de Mr Doktor, qui pratique l’art difficile du sprechgesang (ou parlé-chanté, une manière de dire et interpréter le texte autant qu’on le chante, à la manière de Dylan parfois, Lou Reed parfois, Baschung, Diamanda Galàs sur certains albums…), sur des textes inspirés par le cinéma muet, des auteurs comme Poe, Baudelaire, Lautréamont, Lovecraft… Beaucoup d’autres. Tout se succède et se reconstruit sans cesse, les ambiances, nettes et prenantes, se poussent l’une l’autre sans laisser à l’auditeur le temps de s’endormir. La violence (des paroles et du chant) peut parfois être forte, le calme et l’élégance aussi. Un labyrinthe mental.

Historiquement, la formation a d’abord été bifide : un Devil Doll italien a longtemps coexisté avec un Devil Doll slovène (yougoslave, à l’époque : la guerre est arrivée après, et a mis sa marque dans l’histoire du groupe). Mr Doktor, dès ses débuts, s’est entouré de références musicales ; Jurij Toni (ingé son de Laibach), par exemple, plus tard le batteur Roman Ratej, le pianiste Francesco Carta, Michel Fantini à l’orgue, ou l’orchestre philharmonique slovène

Niveau productions, le « groupe » se distingue en outre par sa rareté.
Les premières compositions, sur cassette, de l’aveu de Mr Doktor, ont rencontré un franc rejet ; ce n’est qu’en 1987, donc, qu’il entre en studio avec Jurij Toni et presse The Mark Of The Beast ; un seul exemplaire du vinyle est pressé, accompagné d’un artwork peint par Mr Doktor et non reproductible, Mr Doktor qui, constatant l’unicité de l’objet, décide de le garder. L’album n’a jamais été reproduit…
En 1988 est pressé et paraît le premier album « public » de Devil Doll, The Girl Who Was… Death. Mr Doktor en distribue 150 (accompagnés chacun d’un artwork unique, personnalisé par lui-même) dans le public de ses concerts ; une fois revenu chez lui, il détruit les 350 exemplaires restant. L’outro de la version originelle n’a pas été incluse à ce jour dans les rééditions et demeure inédite hors les 150 exemplaires collector.
En 1989 aurait été pressé The Black Holes Of The Mind ; non publié par Mr Doktor.
Puis c’est Mr Doktor Sings Hanns Eisler; non publié par Mr Doktor malgré un concert devenu mythique (dit-on, j’y étais pas, je regardais le Club Dorothée à la télé).
En 1990 : Eliogabalus est publié (une première version, refusée par Mr Doktor après production, devient collector et passe sous le manteau de fans ; une seconde suit, modifiée grandement, la même année).
Puis c’est Sacrilegium, en 1991, et la musique du film de Mr Doktor, The Sacrilege Of Fatal Arms en 1993 (900 copies, vendues en 72 heures).
En 1993, Mr Doktor entre en studio pour enregistrer un album intitulé The Day Of Wrath – Dies Irae, toujours avec Jurij Toni. Suite à un probable attentat lié aux conséquences de la guerre (le studio de Toni est à Ljubljana, en ex-Yougoslavie), le studio brûle entièrement, ainsi que la quasi totalité des bandes ; Mr Doktor sort indemne de l’incendie, pas Toni, qui passe plusieurs jours à l’hôpital. Mr Doktor abandonne l’album, provisoirement.
En 1994 il joue une nouvelle composition, The Carnival Of Souls (non publiée).
Puis de la fin 1994 à la fin 1995, Mr Doktor accepte finalement d’enregistrer Dies Irae, son album le plus riche, le plus achevé, et le plus impressionnant. L’album sort enfin en 1996 ; et c’est le dernier connu de Devil Doll… En 1996, Mr Doktor compose et joue cependant une musique d’accompagnement pour le film muet de Jean Epstein The Fall Of The House Of Usher (1928), basé sur la nouvelle de Poe. Puis c’est le silence ; mis à part de très rares interviews, et deux livres.

Pour approfondir, un joli site officieux, tout joli comme les casoars sont jolis.



~ biographie par Glo ~

 
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Dies Irae - Devil Doll

album  : Dies Irae
groupe : Devil Doll
sortie   : 1996
01- Dies Irae
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