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Songs For The Deaf | chronique

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chronique Songs For The Deaf

album  : Songs For The Deaf
groupe : Queens Of The Stone Age
sortie   : 2002

+ chronique Queens Of The Stone Age
01- You Think I Ain't Worth A Dollar, But I Feel Like A Millionaire
02- No One Knows
03- First It Giveth
04- A Song For The Dead
05- The Sky Is Fallin'
06- Six Shooter
07- Hangin' Tree
08- Go With The Flow
09- Gonna Leave You
10- Do It Again
11- God Is In The Radio
12- Another Love Song
13- A Song For The Deaf
14- Mosquito Song


Un chef-d’œuvre de l’ombre ?  par  Sensei

En 2002, fort de ses deux premiers albums, Queens Of The Stone Age (QOTSA pour les proches) se ramène sur la grande scène par son 3eme album : Songs for the Deaf. Titre étrange n’est-il pas (littéralement « chansons pour le sourd ») ? Ne pas s’inquiéter, l’album l’est tout autant !
Autant être clair et précis : cet album est un des plus grands albums de l’histoire du Rock (et rien que ça). Comme les mythiques Dark Side Of The Moon et autres, chaque piste de SftD ne contient aucune fausse note.
Décortiquons à présent le bébé. On a dès le départ une intro’ incompréhensible d’environ 1:30, puis on démarre sur une station radio bizarre à la deuxième piste... cette radio fait l'annonce du début d'album, qui démarre sur un air de batterie ! Le reconduit Mark Lanegan assure toujours autant au chant, et après une petite gueulante de 3,12 minutes, on accède au reste de l’album, très hétérogène en style globalement. Seule chose récurrente, cette chaîne radio étrange qui fait son petit passage de temps en temps.
Les styles abordés sont vraiment variés, entre une sorte de pop psychédélique, un peu de progressif, beaucoup de stoner, quelques ballades, et on obtient un mélange final puissant.
Dans cet album, la principale chose qui marque au niveau des instruments est bien sûr la présence de Dave Grohl à la batterie, une première depuis l’arrêt de Nirvana en 1994… On peut dire que son talent est vraiment exposé au grand public ! Le refrain de No One Knows, l’intro’ de Song for the Dead (pour ne citer qu’eux) montrent un feeling hors du commun ! Et les performances scéniques sont davantages impressionnantes (pour ceux qui voudront voir en live son niveau). Bref, Dave est une des pièces maîtresses de cette œuvre dantesque ! Nick Oliveri est toujours technique, permet d’approfondir les pistes (il fait par exemple l’introduction de First It Giveth Number One et de Hangin’ Tree ), bien qu’il soit un peu mis dans l’ombre malheureusement. Josh Homme est toujours aussi doué à la guitare, et sa voix particulière reconnaissable à la première écoute est un bonheur. Ses soli à la gratte, comme dans Song For The Dead et God, montrent qu’il ne se soucie pas de la technique mais d’un feeling particulier qui fait son charme. Mark Lonegan, comme je le citais précédemment, permet de varier un peu les voix, mais on ne parvient pas à réellement la distinguer au long de l’album (mis à part sur certaines pistes), ce qui n’est pas trop grave car le rendu vocal est de toute beauté.
Il est à noter les petits suppléments aux pistes, comme cette radio qui sert donc souvent d’interlude, et aussi un grand nombre de musiciens qui ont participé à l’album (la présence d’orgue, de cors, d’archets, d’accordéons...). Ils rajoutent indéniablement une atmosphère à l’album.
Et ce qui est fabuleux, c’est que chaque musique a une ambiance particulière, chaque piste est vivante, on pourrait déguster chacune d’entre elles pendant des heures, et après 15 chansons pour une galette de 60 minutes, on peut certifier qu’aucune piste n’est semblable (tentez de comparer l’excellente Go With The Flow avec la rythmée Six Shooters, ou bien même avec God).
Pour conclure, cet album est tellement profond, tellement complet, que le résumer par ces lignes est trop peu suffisant pour montrer toute sa qualité. Plus posé que ses prédécesseurs, il ouvre sur un très bon Lullabies To Paralyze. La seule chose qu’il vous reste à faire est donc de l’écouter, de le réécouter, afin de voir que QOTSA a réussi le pari de faire un des plus grands albums de tous les temps, bien que trop peu cité par la presse publique.

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