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Somewhere In Time | chronique

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chronique Somewhere In Time

album  : Somewhere In Time
groupe : Iron Maiden
sortie   : 1986

+ chronique Iron Maiden
01- Caught Somewhere In Time
02- Wasted Years
03- Sea Of Madness
04- Heaven Can Wait
05- The Loneliness Of The Long Distance Runner
06- Stranger In A Strange Land
07- Deja-Vu
08- Alexander The Great


Jamais-vu  par  Sirius

En 1986, Iron Maiden est en quelque sorte dans l'impasse: étant donné le succès de The number of the beast ou Powerslave, que faire ? Sortir un nouveau disque de heavy-metal dans la veine des deux suscités dont le succès serait assuré ? Ou bien expérimenter, suivre sa propre route et ne pas se soucier du qu'en dira t'on ? Assurément, la Vierge de Fer a choisi la seconde option.

D'ailleurs, n'étant pas grand fan de Maiden à l'origine, cette nouvelle direction me plaît particulièrement. Le groupe s'éloigne des albums qui ont fait son succès, expérimente, change sa formule et va se perdre dans on ne sait quelle dimension… Dès le fantastique, inimaginable et particulièrement intense premier titre, on se trouve happé par une masse musicale complexe et ambitieuse. Car comment rester de marbre devant un jeu à 2 guitares aussi perfectionné, multipliant les détours et les possibilités harmoniques, restant à ce jour et pour longtemps inégalé. Comment ne pas tomber raide face aux merveilleux solos du tandem Smith/Murray, à leurs mélodies fantastiques, imparables, belles tout simplement ? Comment ne pas se laisser emporter par la rythmique des 2 six-cordistes, d'autant plus que la Vierge de Fer peut également se targuer de comporter en ses rangs l'un des bassistes qui se soit le plus émancipé du reste du groupe et qui apporte un punch, une énergie indispensable ?

Le groupe ouvre de plus en plus sa musique: impossible de s'ennuyer tellement Somewhere in time est diversifié. Tour à tour épique, mélodique ou plus rentre-dedans, Iron Maiden développe un panel d'atmosphères inédites et variées. Qui plus est, ce sixième opus voit l'apparition de nappes de synthés qui, en plus de complexifier une musique qui n'en demandait pas tant et qui nécessite donc pas mal d'écoutes, envoûte un peu plus l'auditeur déjà bercé par la cohésion indescriptible de l'ensemble.

Enfin, le registre de Dickinson, qui a tendance à m'irriter par exemple sur Powerslave, convient ici parfaitement à ce cadre plus expérimental. Dynamique, polymorphe, le bonhomme apporte la touche finale à une musique chargée en émotions et nous offre des refrains fantastiques ("Caught somewhere in time" en tête), ultra-mémorisables et beaux.

Somewhere in time se révèle être un album fantastique de Maiden qui, même s'il ne contente pas tous les fans, a malgré un paquet d'atouts pour plaire. En tout cas, moi, je suis conquis.


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