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From Chaos to Eternity | chronique

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chronique From Chaos to Eternity

album  : From Chaos to Eternity
groupe : Rhapsody Of Fire
sortie   : 2011

+ chronique Rhapsody Of Fire
01- Ad Infinitum
02- From Chaos To Eternity
03- Tempesta Di Fuoco
04- Ghosts Of Forgotten Worlds
05- Anima Perduta
06- Aeons Of Raging Darkness
07- I Belong To The Stars
08- Tornado
09- Heroes Of The Waterfalls' Kingdom
1 - Lo Spirito Della Foresta
2 - Realm Of Sacred Waterfalls
3 - Thanor's Awakening
4 - Northern Skies Enflamed
5 - The Splendour Of Angels' Glory (A Final Revelation)
10- Flash Of The Blade [reprise d'Iron Maiden]


Chaos ? Oui. Eternité ? A voir...  par  Schakal

Une année. C'est le temps qu'il aura fallut à Rhapsody Of Fire pour proposer la suite de The Frozen Tears Of Angels et achever ainsi The Dark Saga. Un an, c'est également le temps qu'il leur aura fallut pour se tirer une balle dans le pied de façon quasi définitive.

Si l'on se penche sur la carrière des Italiens, créateurs du Hollywood Metal, on remarque que la réputation de la formation ritale s'est faite très vite, à coup de Legendary Tales et de Emerald Sword, construisant un univers heroïc fantasy où l'histoire nous était conté et mise en musique, pouvant parfois être très kitsch et parfois atteindre des sommets dans un style épique et symphonique, mené par la révélation Fabio Lione au chant, tandis que Luca Turilli (guitare) et Alex Staropoli (claviers) construisaient le canevas musical quasi idéal. La première saga s'achevant avec le heavy Power Of The Dragonflame en 2002, les questions quant à la suite de la carrière des tifosi fusaient de partout et c'est avec plaisir que les fan apprirent vite que la formation allait entrer dans un nouveau cycle, signant au passage chez Magic Circle Music, le label d'un certain Joey DeMaio (Manowar) qui allait mettre des barres de fer dans les roues des musiciens transalpins. Pendant quatre ans, le groupe ne pourra rien sortir et ces quatre années de purgatoires ne firent pas que du bien. The Frozen Tears Of Angels ne fut pas le chef d'oeuvre attendu après un déclin amorcé dès l'entame de The Dark Saga et ce final arrive à point nommé pour sonner comme un triste requiem.

Ce qui faisait la magie de Rhapsody Of Fire n'est plus. Les mélodies manquent cruellement à l'appel. Bien sûr, le groupe n'a pas viré thrash, black ou death, mais il ne progresse plus, il stagne et laisse son inspiration s'étioler. Il est difficile de ressortir une mélodie ou tout simplement une ligne de guitare qui ne sonne pas comme un rappel désespéré du passé. Ici, tout est monolithique, arrangé de façon bizarre. Les enchaînements, l'un des points forts du combo en règle générale, sont ici bancals, mal assurés et parfois totalement incongrus. Difficile de suivre une ligne directrice concrète, à moins que le véritable concept de cet opus est de retranscrire le chaos en musique, de trouver des notes, des riffs, des parties de clavier, qui assemblés, ne sont qu'un énorme capharnaüm qui ne laisse aucune place à l'Ordre.

Ce disque, on le subit plus qu'on ne l'écoute. Si un regain d'intérêt nait devant Aeons Of Raging Darkness et son côté plus extrême, on sera peut-être stupéfait de voir qu'on a de nouveau droit à une ballade interprétée en italien, comme d'habitude, en somme. Quand il s'agit d'appréhender Heroes Of The Waterfalls Kingdom, on ne sait pas si l'on est rassuré ou non. Une pièce épique de près de 20 minutes présente toujours un risque et si Rhapsody Of Fire a souvent montré de grandes dispositions dans ce genre d'exercice, on ne peut pas dire qu'ici ce soit à son avantage. Imaginez une longue pièce, découpées en cinq parties, mais qui comprend de nombreux dialogues (avec l'infatigable Christopher Lee bien sûr) et qui n'en devient que plus indigeste. C'est long, même si l'album est étrangement ramassé (moins d'une heure pour sa version classique). La version limitée, elle, contient une reprise presque rigolote du Flash Of The Blade de Iron Maiden et qui doit, hélas, bien faire rire Bruce Dickinson. Le clavier, c'est bien, mais dans une certaine limite et cette limite est clairement dépassée sur cette cover à la fois fidèle et décousue, une espèce de paradoxe difficile à comprendre, mais en même temps, immédiat à l'oreille.

Quelques mois après cette sortie plus que hasardeuse, le split du groupe est annoncé, la formation étant scindée en deux, Staropoli et Lione poursuivant de leur côté, Turilli de l'autre. Les premiers gardent le nom de Rhapsody Of Fire, le second avancera sous le nom de Rhapsody. De quoi bien égarer les fans et surtout, peut-on envisager ces deux groupes comme viable ? Ce From Chaos To Eternity ne met pas en confiance et la réponse semble être clairement un non...

La conclusion de la saga est manquée. Le groupe a splitté et une tournée mondiale est pourtant annoncée... C'est dans le chaos que tout s'achève, où chaque forme n'obéit plus à aucune règle, où tout peut devenir monstrueux ou arrogamment beau. Mais ici, chacun se fera son opinion et décidera de la voix à suivre.


Note indicative : 3.5/10

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