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Killing Process | chronique

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album  : Killing Process
groupe : Carcariass
sortie   : 2002

+ chronique Carcariass

01- Watery Grave
02- Tragical End
03- Killing Process
04- Mortal Climb
05- Earth In Sorrow
06- Winds Of Death
07- Burn In Peace
08- Under Concrete
09- Lost In Agony

Original, mélodique, puissant  par  Sirius

C’est d’autant plus plaisant d’écouter un bon disque lorsqu’on ne s’attendait pas à ce qu’il soit d’une telle qualité et qu’il semble sortir de nulle part. C’est mon cas avec Carcariass, groupe français assez méconnu mais qui, j’en suis sûr, gagnerait à être bien distribué.

Partant d’un death metal volontiers carnassier, les 4 frenchies y ajoutent une grosse louche de mélodie et de technique et surtout se paient le luxe d’avoir leur identité propre, ce qui n’est pas forcément envie dans ce style de musique. Déjà, le chant, bien qu’excellent, officiant dans une veine 100% agressive à la Arch Enemy/Carcass, est plutôt rare, l’album s’avérant être en grande partie instrumental, et ce alors que les morceaux peuvent dépasser les 7 minutes ! Il faut dire aussi que les gusses savent jouer et ne se privent pas de le montrer : soit tous ensemble avec des parties hachées à la Meshuggah et des contretemps çà et là ; soit individuellement.

A ce titre, le jeu de guitare est franchement intéressant, avec une utilisation intensive du tapping ou du legato qui, évidemment, sont utilisés dans des solos de haute volée, mais qui constituent également souvent la base des mélodies sur lesquelles le reste du groupe vient se greffer. Pour vous donner un point de repère, pensez au morceau « Global warming » de Gojira par exemple… Ca m’a redonné envie de bosser cette technique ! Il me semble d’ailleurs que la basse se permet aussi parfois de faire du tapping, ou alors les graves des guitares ont été boostés… En-dehors de ça ce sont encore elles qui mènent la danse, tout reposant sur les riffs et les mélodies qui sont tous très recherchés et surtout très changeants : on est souvent surpris par des effluves techniques qui déboulent de nulle part !

La section rythmique n’est pas non plus en reste, même si la basse aurait quand même pu être mixée plus forte… Mais la guitare est tellement monstrueuse qu’on n’y fait pas vraiment attention. Derrière les fûts ça carbure, le batteur enchaînant blasts, breaks, double-pédale, roulements de toms, bref l’attirail classique du metal extrême. Mais là où beaucoup de cogneurs balancent la sauce sans temps morts, celui-ci varie un maximum ses parties, ne se contentant pas de balancer la sauce non-stop, ce qui permet d’éviter un ennui profond au pauvre auditeur las de tous ces batteurs impersonnels.

Que dire de plus, je pense que vous aurez compris que ce disque bute sévèrement et que c’est vraiment une bonne surprise que ce disque à la forte personnalité, avec une ambiance qui lui est propre (parfois sombre mais le plus clair du temps assez positif tout de même), et qui en plus est disponible en téléchargement sur le site du groupe ! Choppez-le vite !


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