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Sabbath Bloody Sabbath | chronique

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chronique Sabbath Bloody Sabbath

album  : Sabbath Bloody Sabbath
groupe : Black Sabbath
sortie   : 1973

+ chronique Black Sabbath
01- Sabbath, Bloody Sabbath
02- A National Acrobat
03- Fluff
04- Sabbra Cadabra
05- Killing Yourself To Live
06- Who Are You ?
07- Looking For Today
08- Spiral Architect


Looking for today - and tomorrow  par  Sirius

Avec ce cinquième album, Black Sabbath s’attaque à sa façade la plus expérimentale, flirtant même allègrement avec le rock progressif, allant jusqu’à inviter Rick Wakeman de Yes aux claviers ! Au premier abord il y a de quoi s’inquiéter, même quand on apprécie Yes (c’est mon cas), tant l’univers de ces deux groupes est différent.

Et pourtant, contre toute attente, le Sab’ parvient à conserver son identité tout en élargissant les possibilités d’un style qui lui est propre. C’en est même étonnant sachant que les quatre fantastiques prenaient déjà un malin plaisir à marier hard rock, blues et folk, et quand on voit où en était la musique à cette époque, on se demande ce qu’ils auraient bien pu rajouter comme influences (du jazz ou du classique ?). Encore aujourd’hui, vous en connaissez beaucoup vous, des groupes qui parviennent à foutre des solos pentatoniques, des power-chords sombres, un chant lyrique et de l’harmonica dans un seul morceau ? Et pourtant, le groupe se permet d’élargir encore son spectre sonore, en recourant notamment aux claviers qui ouvrent une porte sur le monde du rock progressif (même si on ne trouve pas de morceaux de 20mn et de solos de claviers ultra techniques) en apportant de nouvelles sonorités, comme dans l’étrange « Who are you ? ».

L’aspect progressif est également renforcé par la complexification de la musique, mais pas dans un but démonstratif. En effet, cette complexité ne saute pas aux yeux et seuls ceux qui se concentreront vraiment sur la musique la remarqueront : c’est un contretemps par ici, un break bizarre par là, des solos à deux guitares (signalons d’ailleurs au passage que Iommi reste un génie pour ce qui est de trouver le riff qui tue et le solo épique qui te fait te sentir grand)… Le côté progressif c’est aussi la variété des morceaux, tantôt calmes (le magnifique instrumental « Fluff » joué aux guitares acoustiques et jazz et au piano), tantôt énergiques, du genre qui vous donnent envie de vous mettre un poil et de courir dans tous les sens (« Sabbra cadabra » et son monstrueux riff d’intro), ou alors mid-tempo (« A national acrobat », peut-être un peu trop répétitive au début) et parfois les trois au sein de la même chanson.

Ozzy quant à lui continue à chanter haut perché mais plus comme un chanteur de hard-rock que comme un Bruce Dickinson. Et Dieu que ça tue toujours autant ! Ce type a un vraiment un feeling monstre, le genre de mec qui te fait confondre micro et pomme de douche.

Que dire si ce n’est Sabbath Bloody Sabbath n’est qu’un putain d’album en plus de ce putain de groupe essentiel qu’est Black Sabbath, auquel on pourra peut-être juste reprocher au son de manquer légèrement de puissance, mais la balance entre les instruments est si bien faîte qu’il suffira de monter le son. Encore une fois, à posséder impérativement, au risque de finir con.


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