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Traced In Air | chronique

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chronique Traced In Air

album  : Traced In Air
groupe : Cynic
sortie   : 2008

+ chronique Cynic
01- Nunc Fluens
02- The Space For This
03- Evolutionary Sleeper
04- Integral Birth
05- The Unknown Guest
06- Adam's Murmur
07- King Of Those Who Know
08- Nunc Stans


Seconde offrande  par  PoC

Quinze ans après leur 1er album Focus - qui avait posé les bases du death progressif - le fameux combo Cynic nous offre Traced In Air, son second disque. A l'origine side-project de Paul Masvidal et Sean Reinert du groupe Death, Cynic est telle la crème de l'élite : peu productif mais foncièrement précurseur.
Traced In Air n'y fait pas exception : ce second jet est un petit bijou musical déjà culte à mes yeux. Certes moins avant-gardiste que son prédécesseur, l'album se veut plus enclin dans le progressif aérien que le death brute de pomme. Les growls sont ainsi moins mis en avant que sur Focus pour laisser la part belle à la voix magique et indéchiffrable de Paul Masvidal. L'ambiance de l'opus s'impose d'ailleurs d'elle même ne serait-ce que par le rendu de ses parties vocales hallucinantes. Son timbre martien est tellement particulier qu'on ne peut qu'adhérer ou déserter sur le champ : pas de demi mesure avec les extra-terrestres. Ceci dit, même si la musique de Cynic ne repose pas spécialement sur le contraste, l'alliance des growls de Tymon Kruidenier et du chant de Paul fait frissonner (Integral Birth)...
Le frisson est de toute façon le fer de lance du combo. Tous les morceaux sont ambiants et prennent aux tripes. La symbiose des riffs techniques et des guitares clean dopées au chorus et à la reverbe est parfaite. Les compositions assez pauvres en riffs rythmiques regorgent de parties de guitares saccadées, rapides et ultra techniques. De la vraie chirurgie musicale pour ainsi dire. Traced In Air transpire donc encore bon le death, et ce, pour notre plus grand plaisir. Quelques très beaux solos jazzy également, toujours au service de la mélodie, jamais emphatiques et encore moins vulgaires, la branlette de manche n'étant pas la came de ces gens là.
Mais comment parler de Cynic sans évoquer la batterie de Sean Reinert qui, par son jeu aux milles influences donne une véritable profondeur à chaque morceau. Rien que Nunc Fluens - piste introductive de l'album - annonce la couleur avec sa batterie frénétique, puissante et presque tribale. Une fois encore, technicité rime avec originalité (The Space For This ou King Of Those Who Know).
Le tout est bien calibré avec une production lissée, contrastant avec celle de Focus beaucoup plus roots.

Au bilan des courses, cette seconde offrande de Cynic est clairement incontournable. Pas au même niveau que Focus en son temps, mais les fans de la première heure ne pourront qu'apprécier l'évolution d'un groupe qui, loin de perdre en créativité, s'est tout bonnement nourri de quinze années d'expérience pour en ressortir LE nouveau Cynic des années 2000.

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