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Death Rituals | chronique

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chronique Death Rituals

album  : Death Rituals
groupe : Six Feet Under
sortie   : 2008

+ chronique Six Feet Under
01- Death By Machete
02- Involuntary Movement Of Dead Flesh
03- None Will Escape
04- Eulogy For The Undead
05- Seed Of Filth
06- Bastard
07- Into The Crematorium
08- Shot In The Head
09- Killed In Your Sleep
10- Crossroads To Armageddon
11- Ten Deadly Plagues
12- Crossing The River Styx
13- Murder Addiction


Indigne  par  Space Ritual

Je me demande encore pourquoi j’ai écouté le dernier Six Feet Under. Par curiosité malsaine sûrement. Car pour quelle autre raison aurais-je intérêt à me pencher sur un groupe de Death Metal sur le déclin dont le seul mérite repose sur la performance d’un Chris Barnes se limitant à pousser des grognements toujours plus incompréhensibles ?

On va dire que je tends à la caricature et que je m’attaque à une proie facile. J’en conviens.
Pourtant Six Feet Under peut se poser en référence pour une frange du public cherchant les sonorités caverneuses des premiers Cannibal Corpse, Obituary et consorts. On peut même aller jusqu’à lui accorder du crédit à l’écoute de ses deux premiers albums, les honnêtes Haunted et Warpath. Ce dernier date de 1997. Depuis, plus rien à retenir ou presque.

Car dix ans après, rien n’a changé si ce n’est que le feeling primaire, la touche « groovy zombie » s’en est allée. On espère durant le premier morceau – introduit par un arpège, oh divine surprise - et une partie du suivant qu’un retour inespéré à des compositions honnêtes voire de qualité est en marche. Las, le groupe se ramasse de suite avec l’ignoble None Will Escape que n’oserait pas graver sur disque n’importe quel groupe censé. Et les morceaux se suivent et se ressemblent. Toujours ce Death ultra basique, desservit par une technique rudimentaire (hormis quelques soli acceptables du guitariste Swanson), linéaire, sans aspérité. Pesant, dans le mauvais sens du terme. Et ce gros balourd de Chris Barnes rythme tout ça d’une voix de cancéreux de la gorge en phase terminale. Strictement aucun souffle, à la limite de la rupture et des petits cris aigus parfaitement ridicules qui viennent ponctués le tout. On peut aimer.

Je pourrais m’arrêter là tant cet enregistrement ne mérite pas qu’on s’y attarde. Mais je ne vais pas passer sous silence deux morceaux particulièrement affligeants. Into The Crematorium et Shot in the Head est ce que j’ai écouté de plus mauvais en Death depuis un sacré bout de temps. Des riffs d’une platitude affolante se succèdent sans transition, sans ambiance et enterrent l’album en son milieu. Je me demande sincèrement comment un guitariste professionnel peut pondre des étrons pareils. Dernière anecdote, je me rends compte que je ne supporte plus les introductions à base de message sur répondeur. Ça doit me rappeler le boulot et une multitude d’ouverture de morceaux sans intérêts.

Cet enregistrement est indigne, presque obscène dans le sens où le groupe ne cherche en rien à cacher son manque de créativité. Six Feet Under a fait une jam un dimanche après midi et en a fait un disque. Un mauvais disque. Mais ça, ils n’en ont rien à foutre. 11 albums en 13 ans et le pire, c’est que ça peut continuer encore longtemps.

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