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Reek Of Putrefaction | chronique

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chronique Reek Of Putrefaction

album  : Reek Of Putrefaction
groupe : Carcass
sortie   : 1988

+ chronique Carcass
01- Genital Grinder
02- Regurgitation Of Giblets
03- Maggot Colony
04- Pyosisified (Rotten To The Gore)
05- Vomited Anal Tract
06- Fermenting Innards
07- Excreted Alive
08- Suppuration
09- Foeticide
10- Feast On Dismembered Carnage
11- Splattered Cavities
12- Psychopathologist
13- Burnt To A Crisp
14- Pungent Excruciation
15- Oxidisede Razor Masticator
16- Malignant Defecation


Précurseur  par  bla3

Sortie de l'album en 1988, la bête se présente comme étant le plus ancien album de Grindcore, précédant même Napalm Death avec "Peel Session", car enregistré en 87 et 88(des fouilles archéologiques permettent néanmoins d'imputer la paternité du style à Repulsion, daté à 1986 d'aprés le carbone 14). Bref, c'est aux sources auquelles nous revenons avec cette album. Alors, ça ressemble à quoi?
Avec au total 22 titres, l'intro se fait avec "genital grinder", entrée calme un peu bizarre car on a l'impression de se retrouver avec une cassette à la bande inversée qui va au ralenti tellement la voix est inhumaine, grave et rauque. La suite se présente comme ce que nous pouvons appeler vulgairement aujourd'hui comme étant du Death, dans l'aspect le plus primitif qui soit, mais il fallait attendre un peu plus tard pour que nous ayons le premier album de Death. Alors c'est quoi? Une éspèce de Thrash tarabiscoté, crade avec une des premières utilisation de la voix rauque, car, il ne faut pas oublier, le Grincore provient directement du Thrash et non pas du Death comme pourraient penser certains. Certains pourraient confondre les premiers morceaux de cet album avec un Morbid Angel, cependant les dates laissent plutôt supposer que cet album influencera Trey Azagtoth et sa bande. Les paroles gores poussées à l'extrême (les pères de la boucherie) et le son des guitares qui présentent un aspect décharné feront gages de signatures pour les anglais. Et ça continue ainsi avec des ralentissements par ci, de la double pédale par là et une voix démoniaque un peu partout pendant dix titres, présentant une gallerie de l'horreur encore jamais entendue auparavant. Jusque là, plus de points commun avec le Death qu'avec le Grind, avec des titres faisant parfois jusqu'à 5 minutes pour "Festerday".
Un peu déconcertant, puis commence le deuxième volet de cet album avec "Foeticide", un interlude comparable à "Genital grinder", néanmoins sans voix. Avec "Microwaved Uterogestation", on a l'impression de se retrouver avec un autre disque que ce que nous avons écouté jusque là. Un instrumental qui donne l'impression d'être une entrée au morceau qui suit, "Feast on Dismember Carnage", en faisant monter l'adrénaline. Et là se marque la différence: Le tempo s'accélère, la longueur des morceaux diminue, les riffs sont indistinguables, la voix est dénuée de toute humanité... Bref, Carcass, cest pas vraiment des enfants de choeur. Officiant toujours dans le gore entonné par une voix de lavabo, on n'aperçoit l'esprit Punk du grind ici que par la simplicité qui est mise en avant. Pas d'engagement social ou politique chez Carcass, on n'est ici que devant la violence extrème, sadique et joyeusement nécrophiles. On aperçoit cependant un grand humour chez ces grands enfants (du démon?) au travers des paroles qui sont un peu trop gores pour être vraies.
Beaucoup trop souvent éclipsé par leurs camarades d'armes ricains, Napalm Death, Carcass crée ici le Grindcore en même temps qu'il pose les bases du Death en gardant une signature unique. Avant-gardistes, les anglais de Carcass donnent l'impression de ne pas avoir montré toute l'étendue du talent qu'ils possédent.


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