Free Webzine Metal | ZoneMetal.com

zonemetal > chroniques > Death > The Sound Of Perseverance

The Sound Of Perseverance | chronique

acheter cet album
chronique The Sound Of Perseverance

album  : The Sound Of Perseverance
groupe : Death
sortie   : 1998

+ chronique Death
01- Scavenger of Human Sorrow
02- Bite the Pain
03- Spirit Crusher
04- Story to Tell
05- Flesh and the Power it Holds
06- Voice of the Soul
07- To Forgive Is To Suffer
08- A Moment of Clarity
09- Painkiller


Finir en beauté  par  Sirius

"Comment faire mieux que Symbolic ?", telle pourrait être la problématique énoncée par ce The sound of perseverance sorti en 1998. Chuck Schuldiner et ses acolytes ayant sorti une telle baffe ne comportant que des hits, des riffs super accrocheurs, des solos monstrueux, quelques guitares acoustiques et une grosse louche de mélodie, il semblait difficile de succéder à un tel chef-d'œuvre. Et pourtant.
Ce qui frappe dès le premier titre, c'est bien la complexité des morceaux. L'intro de Scavenger of human sorrow en est le parfait exemple : le batteur nous délivre des roulements furieux en guise d'intro avant de laisser la place à une guitare tranchante, mélodique et surtout très rapide. C'est bien simple, on ne saisit pas la moitié des notes. Le groupe prend un malin plaisir à nous délivrer des passages hallucinants de technique au moment où on s'y attend le moins, comme sur Bite the pain, où la guitare déchire tout et disparaît aussi vite qu'elle était apparue. Tout ici est inattendu.
La batterie tient quant à elle un rôle presque équivalent à celui des guitares : plutôt que de se cantonner à un simple rôle rythmique elle nous régale de roulements et de blasts aussi fréquents que techniques et variés. Si Gene Hoglan était un batteur monstrueux, celui-ci est également loin d'être un débutant!
Au niveau du chant, ceux qui s'attendaient à des growls typiques de Spiritual healing ou Human peuvent aller se rhabiller! A l'instar de Symbolic, Chuck prend une voix de plus en plus aigue (c'est quand même pas Bruce Dickinson hein) qui lorgne allègrement vers le Black (même si on est loin de Darkthrone), plus criarde, et plus puissante aussi peut-être. Elle transmet notamment beaucoup plus d'émotions, en particulier sur le refrain de Spirit crusher, où la voix de Chuck se fait réellement haineuse et très puissante.
Ce qui frappe aussi sur cet album, ce sont les mélodies de guitare. Les exemples sont légions (Flesh and the power it holds est à ce titre très poignante, Chuck fait hurler sa guitare avec passion…), notamment dans Story to tell, entre l'intro et les divers leads éparpillés, mais également et surtout dans Voice of the soul, le titre le plus atypique de l'album. On a en effet un instrumental de moins de 4 minutes composé uniquement de guitares acoustiques et électriques. Et c'est bien l'émotion et la passion qui prédominent au travers de ce titre particulièrement poignant (auquel je trouve un certain côté épique). La fin de A moment of clarity est également très belle et poignante…
En ce qui concerne elle claque pas mal et on l'entend bien (ce qui n'est finalement pas particulièrement courant sur un album de metal extrême). Elle sert notamment à faire des ponts (Spirit Crusher) et est également l'instrument que l'on entend le plus sur certains passages de Bite the pain. On peut simplement regretter l'absence de solos, comme sur l'album Individual thought patterns
Et, ce qui ne gâche rien, la production est exemplaire.
Ce disque est incontournable, de nombreuses écoutes sont nécessaires pour en venir à bout ce qui permet de faire durer le plaisir.
Quant à la reprise de Painkiller de Judas Priest, elle me laisse une impression mitigée. Si certains cris aigus sont assez énormes, d'autres font plus penser à Donald Duck. Chuck essaie un peu trop de se prendre pour Rob Halford (forcément, mais bon…) L'interprétation est assez fidèle à l'originale, sauf en ce qui concerne les parties de batterie et les solos.

Au final, la seule chose réellement regrettable est que cet album soit le dernier du groupe, à cause de la mort de Chuck Schuldiner en 2001… R.I.P.

+ r�agir [ 3 commentaires ]

Hit-Parade des sites francophones