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My Arms, Your Hearse | chronique

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chronique My Arms, Your Hearse

album  : My Arms, Your Hearse
groupe : Opeth
sortie   : 1998

+ chronique Opeth
01- Prologue
02- April Ethereal
03- When
04- Madrigal
05- The Amen Corner
06- The Demon Of The Fall
07- Credence
08- Karma
09- Epilogue
10- Circle Of The Tyrant
11- Remember Tomorrow


L'album charnière  par  Sirius

Troisième album d'Opeth, My arms, your hearse est celui qui marque le changement. Non pas que Morningrise fût une copie d'Orchid, loin de là même; c'est simplement qu'ici, Opeth va musicalement devenir le groupe que l'on connaît aujourd'hui. Cela, on peut d'abord le deviner au vu du line-up: exit la fantastique fretless de DeFarfalla et le kit de Nordin, Mikael Akerfeldt s'occupe ici lui-même de la 4-cordes tandis qu'un certain Martin Lopez (ex- Amon Amarth) prend la place de frappeur. Et si Mikael et dans une moindre mesure Peter Lindgren restent les têtes à penser du groupe, ce changement de section rythmique va avoir un impact important sur les compositions. Premièrement, la durée des morceaux: terminés ces longues errances forestières tirant jusqu'à 20mn, sur My arms, your hearse Opeth atteint péniblement au mieux sur "When" 9mn14. Mais étant donnée la nature du disque (qui est un concet-album), cela peut sembler normal. L'atmosphère générale des morceaux en est du coup changée, et Opeth s'éloigne de son côté poétique, forestier, "rustique". Opeth cherche désormais la puissance, la complexité, et toujours le rapprochement, l'alternance et la fusion de ses deux facettes. Car ce qui caractérise le groupe, c'est toujours cette capacité à surprendre, à placer un pont acoustique jamais hors-sujet entre deux passages plus typés death-metal où l'impressionante voix de Mikael Akerfeldt fait mouche, moins disons "criarde" que par le passé, plus grave. Mais, et c'est là un autre élément typique du groupe, quand bien même il est ancré d'une certaine manière dans le death, il trouve toujours le moyen de s'en éloigner avec ses riffs reconnaissables entre mille où l'osmose des 2 guitaristes est palpable… Ca a beau être du gros son, Opeth parvient toujours à ajouter une ligne mélodique bienvenue et indispensable. D'autant plus qu'il multiplie les détours, qu'il sait faire tourner ses thèmes inlassablement, le tout magnifié par un Lopez qui, s'il atteindra des sommets par la suite, a déjà saisi l'essence du groupe avec son jeu complexe sans pour autant être pédant. Je suis de plus particulièrement fan du son de batterie qui sonne finalement assez rustique et clair. Et, rassurez-vous, à l'opposée du metal extrême on retrouve toujours la douceur, le calme, avec un chant clair qui s'améliore encore et des guitares mélodiques toujours aussi belles, tout simplement. Cependant, et on s'en rend compte au fil des écoutes, Opeth ne maîtrise pas encore totalement sa formule; ainsi, si certains morceaux sont évidemment fantastiques ("When" notamment), d'autres, sans être mauvais, sont parfois un peu plus inégaux dans leur composition (l'intro de "The amen corner") ce qui peut au début rebuter et faire que l'on va s'enfiler pour la énième fois un Blackwater Park. My arms, your hearse reste tout de même un excellent disque qui, malgré ses quelques défauts, devrait enchanter les fans du groupe et les autres (même si je ne le conseillerais pas pour commencer Opeth).

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