Free Webzine Metal | ZoneMetal.com

zonemetal > chroniques > Korn > KoRn

KoRn | chronique

acheter cet album
chronique KoRn

album  : KoRn
groupe : Korn
sortie   : 1994

+ chronique Korn
01- Blind
02- Ball Tongue
03- Need To
04- Clown
05- Divine
06- Faget
07- Shoots And Ladders
08- Predictable
09- Fake
10- Lies
11- Helmet In The Bush
12- Daddy


Novateur et unique  par  870621345

Voilà l'album qui a tout révolutionné.

1993, le grunge s'essouffle en vain à redonner au rock cradingue ses heures de gloire, le heavy/thrash est en plein déclin et le death est trop élitiste pour redonner un coup de fouet à la grande famille du métal.

Et là, KoRn, de son bled paumé de Bakersfield, épaulé par l'excellent Ross Robinson à la prod, nous pond un album que l'on peut qualifier de révolutionnaire, conduisant KoRn a balayer tout ce qui existait avant.

L'album s'ouvre sur "Blind", on n'avait pas entendu une montée en puissance aussi salvatrice depuis longtemps, et dès sa première écoute, tous se sont accordés à dire que ce titre était destiné à devenir un mythe, un hymne.

Puis vient le temps de la colère, et l'album n'est qu'une décharge d'émotion où Jonathan Davis exorcise son passé douloureux au travers de paroles et des cris d'écorchés vifs.
Personne n'avait jamais sonné aussi énervé et rageur que KoRn.
Instrumentalement, il en va de même.

KoRn a créé.
Il fut l'un des premier a démocratiser l'utlisation des 7 cordes.
Les effets employés par le duos Munky/Head confère à l'album une atmosphère étouffante, et d'une densité émotionnelle rare et peut-être désormais perdue.
La basse claquante de Fieldy, particulièrement novatrice pour l'époque, confère un groove totalement nouveau pour le métal.
Et le jeu incisif et sensible du batteur David Silveria donne une attaque et un malaise sans égal ("Fagget").

L'album se traverse au cours de passages déchirants ("clown", "need to", "fagget") où même le besoin de lire les paroles se fait futile tant la voix de Davis se suffit à elle même.
Il hurle sa rage et son mal-être tout au long d'un opus qui se conclut sur le déchirant "Daddy" ou Davis éclate en sanglot.
Jamais le monde du métal n'avait assisté à une telle émotion.

Une innocence, un spontanéité et une pureté d'émotion ce dégage de cet album qui conduira KoRn à devenir l'emblême de toute une génération.
On n'aime ou on n'aime pas, KoRn se respecte, malgré ses choix actuels plus que douteux.
KoRn n'est pas le groupe d'aujourd'hui, KoRn, c'est avant tout cet album et le suivant.
C'est l'émotion, la sincérité malheureusement repompée par une multitude de groupes post pubères et sans talent qui ont pensé un instant pouvoir égaler le génie de KoRn.
Sans jamais y parvenir.

Un album unique rare, et indispensable, tout simplement.

+ r�agir [ 8 commentaires ]

Hit-Parade des sites francophones