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Lullabies To Paralyze | chronique

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chronique Lullabies To Paralyze

album  : Lullabies To Paralyze
groupe : Queens Of The Stone Age
sortie   : 2005

+ chronique Queens Of The Stone Age
01- Medication
02- Everybody Knows That You're Insane
03- Tangled Up In Plaid
04- Burn The Witch
05- In My Head
06- Little Sister
07- I Never Came
08- Someone's In The Wolf
09- The Blood Is Love
10- You've Got A Killer Scene There, Man
11- Skin On Skin
12- Broken Box
13- Lullaby
14- Long Slow Goodbye


A mélanger avant écoute  par  Sensei

Dur de succéder à Song for the Deaf. Affirmation qui a pris de l’envergure lorsqu’on a vu le line-up du groupe être méchamment chamboulé, avec Olivieri viré, Grohl repartant chez les Foo Fighters et Lanegen un peu jarté. Fort heureusement pour le groupe les nouveaux musiciens sont loin d’être des tanches, mais ça ne fait pas tout.

Après une première écoute, le constat est « ouais c’est long ». En clair : on s’emmerde sur la fin. Après la deuxième boucle, la remarque devient plus crédible : « l’album est scindé en deux ». Et oui c’est bien ça le problème, c’est que l’album est double. Mais commençons par le rendu global.
Le son est bon, quoique bien différent de Songs For The Deaf, principalement pour les guitares qui semblent moins claquer, plus lisse. Ce n’est pas un reproche mais c’est ce qui laisse un peu le groupe sortir du stoner. Joey Castillo assure son rôle derrière les fûts, il est bien audible mais n’a pas beaucoup la place pour tenter de gros breaks comme Dave Grohl à l’époque, dommage. Van Leeuwen tient bien la ligne de basse, discrète elle par contre, on sent l’absence d’Olivieri, ce dernier a dû plier bagage avec pas mal de recettes du stoner. Homme est donc forcément bien plus mis en avant, avec beaucoup plus de soli tout au long de l’album et sa voix est beaucoup plus travaillée qu’à l’époque, surtout dans les vocalises aiguës. Il est principalement derrière chaque piste, et influe fortement sur les paroles, comme Everybody Knows That Your Insane, dédiée à Olivieri, sympa au vu du titre ! On peut aussi citer de nombreux guests tout au long de l’album, par exemple Josh Freese à l’écriture d’une piste, Chris Goss (Masters of Reality), Shirley Manson (Garbage), Brody Dalle (The Distillers) au chant, des musiciens pour assurer de la flûte, du triangle (si si, sur Tangled Up In Plaid) et le fabuleux Billy Gibbons (ZZ TOP) à la guitare et au chant sur Burn The Witch. Bref du beau monde, comme si on avait le droit à un concept-album.

Et c’est vrai que tout le long l'ambiance est unique, sorte d’œuvre sur la mélancolie avec des musiques beaucoup plus retenues que sur les précédents opus. On est alors bercés par un voyage vers le monde de Josh Homme, un côté intimiste s'installe. Malheureusement au bout d’un temps, le voyage semble être freiné. Pourtant on commence par une magnifique introduction avec Lanegan au chant, sorte de berceuse qui marche et qui laisse présager du lourd. Là s’en suit un excellent Medication - certes un peu court mais diablement efficace. La machine est lancée. Les pistes se suivent, plus ou moins dynamiques, mais toujours vivantes, avec ballades, tempos lents ( I Never Came, Tangled Up In Plaid) et rapides (Medication, Everybody Knows…, Little Sister). Puis après I Never Came qui prend beaucoup aux tripes - surtout par un refrain émouvant suivi d’un bridge à la guitare torturé - on se retrouve avec une énorme claque dans la gueule. On tient là un album visiblement encore plus profond que les précédents. Et là, c'est le drame...
Someone’s in the Wolf débute de façon énergique, puis traîne en longueur. Mais il finit par un énorme break et une grosse accélération aux instruments, ce qui surprend et redonne une bonne impression. Après vient la piste grosse tâche de l’album, la dénommée The Blood Is Love. Longue, chiante, en plus on se retape un break plus redémarrage à la fin, et là quelque chose se coince dans la gorge. Alors forcément quand la très spéciale Skin On Skin la suit, hymne au chaos avec guitares saturées, soli en distorsion, un chant proche du n’importe quoi (le tout évidemment assumé) le bilan est bon mais mal situé dans l’album. Broken Box redonne une bonne énergie, vite détériorée par You’ve Got A Killer Scene Man, long morceau plus inspiré que précédemment, plus stoner, mais qui est aussi mal placé dans l’album. On décroche alors totalement de la galette, et c’est là un vrai crime, car on passe alors à côté de Long Slow Goodbye, une excellente conclusion pour un album réellement poétique.

En bref, Lullabies To Paralyse est bon, allant du génialissime au banal, mais l’ordre des pistes gâche grandement le tout et on passe à côté des musiques de la seconde partie qui sans être nulles, ne collent pas du tout ensemble. Je pense que ce qui gâche ce disque, reste The Blood Is Love qui détruit une continuité et qui donne vraiment la sensation d'un double-album.
Dommage pour un opus qui cherchait justement à donner une atmosphère. Dommage pour un groupe qui ne s’écoute pas au compte-goutte mais plutôt albums par albums.
Pour pouvoir le savourer, il faut écouter chaque chanson à part, afin de ne pas ressortir frustré de l’expérience. Enjoy tout de même !

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