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Infinity | chronique

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chronique Infinity

album  : Infinity
groupe : Devin Townsend Band (The)
sortie   : 1999

+ chronique Devin Townsend Band (The)
01- Truth
02- Christeen
03- Bad Devil
04- War
05- Soul Driven
06- Ants
07- Colonial Boy
08- Dynamics
09- Unity
10- Noisy Pinkbubbles


Le génie en action  par  PoC

Artiste génial (au sens propre du terme), Devin Townsend réussi tout ce qu'il entreprend. The Devin Townsend Band n'y fait pas exception. Ce projet solo ne prendra véritablement de l'ampleur qu'après la sortie de l'opus Infinity en 1999. Dix pistes de folie furieuse, dix pistes d'un son incomparablement fluide, dix pistes qui révèlent tout le génie d'un musicien canadien au look " professeur déglingo ".
C'est d'ailleurs cette apparente folie qui résume le mieux l'oeuvre Infinity. Même si le disque est assez homogène dans sa qualité et son originalité, une description piste par piste me paraît assez pertinente.

L'album débute donc sur un morceau instrumental (spécialité du chef). Truth donne le ton : la musique sera grandiloquente, emphatique au possible mais jamais rajout ni "vulgaire". Le son est d'une pureté assez hallucinante de par la qualité de la production. Truth est par ailleurs une "fausse" piste instrumentale car des cris/sons de voix de Devin viennent s'ajouter à la déferlante musicale, tel un nouvel instrument.

S'en suit l'incontournable Christeen; sûrement le morceau le plus connu du groupe. Ce qui ressort immédiatement à l'écoute de cette piste c'est la sérénité qu'elle inspire malgré un tempo raisonnablement speedé. La voix de Devin se mêle à l'instrumental de façon remarquable. Difficile de les séparer tellement l'harmonie est parfaite.
Ce morceau est complètement planant : une pure réussite.

La fin de Christeen s'enchaîne directement sur la piste suivante : Bad Devil. Je ne vous cacherai pas que ce morceau est l'un de mes préférés de l'album. Bad Devil débute sur un riff délirant stoppé par une voix incompréhensible d'un démon qui a trop fumé. Puis la voix de Devin non trafiquée débarque et c'est le début de l'orgie musicale !
Le musicien mélange une myriade d'influences toutes plus délirantes les unes que les autres. Impossible de ne pas ressentir les inspirations des comédies musicales de Broadway sur ce morceau. Celles-ci sont tellement flagrantes qu'à sa simple écoute, une multitude d'images nous apparaissent en tête. Lors du refrain j'imagine un choeur de bonne soeurs black américaine - façon Sister Act - entrain de clamer ces paroles déjantées ! Bref, un grand délire à ne râter sous aucun prétexte.

On continue avec War. Là aussi le délire est bien présent. Les voix superposées aliées à la mélodie donne une vraie force au morceau. Ce dernier s'achève avec une montée en puissance surprenante pour finir avec un "solo vocal" de Devin, suivant son solo de guitare. Impossible de ne pas respecter les performances vocales du bonhomme.

Tout naturellement s'enchaîne Soul Driven.
Là aussi, on a droit à un "faux instrumental" puisque la voix de Devin se pose sur le reste de l'instrumental (avec un synthé toujours aussi présent) de façon originale.
La fin du morceau sert d'interlude complètement barré !
Cette fois plus d'instrument, juste un mélange de voix aïgue / grave traffiquée assez excellent.

Mais l'excellence ultime provient indéniablement - à mon humble goût - de la piste qui suit : Ants. Toute l'originalité furieuse et décalée de Townsend pourrait se résumer en ces 2 min 01.
Ce morceau complètement speedé / barré est indescriptible !
S'il ne faut en écouter qu'un : c'est lui.
La performance technique (guitare / voix) est par ailleurs ahurissante !

A peine le temps de ce remettre de nos émotions qu'on repart avec Wild Colonial Boy. Une introduction vocale / guitare encore une fois parfaitement maîtrisée. Le morceau reste pour une fois assez stable dans sa construction. A noter tout de même un bridge évoquant encore une fois un air et rythme, bien "circus", décalé.

Puis vient Life Is All Dynamics. L'enfant âgité se calme enfin !
Une introduction "peace", reposante après cette grande claque dans les dents. Le reste du morceau durcit le son. Le chant de Devin est encore une fois impressionant. A la fois crié et chanté, le bonhomme tient la performance. Sans les mains.

Unity nous rapproche de la fin de l'album.
La douceur et l'apaisement son de mise. Encore une "fausse instrumentale" toujours aussi bien sentie.

Noisy Pink Bubbles sonne définitivement la fin du disque.
On débute sur 50 secondes de silence complet histoire d'apaiser les esprits. Puis une musique bien funky et bien inspirée nous remet dans l'ambiance. Le morceau est bien mené mais ne repart pas dans de la disto survoltée. On garde le cap "cool bébé" jusqu'à la fin de l'album.

Pour résumer, Infinity reste encore aujourd'hui une oeuvre majeure dans la discographie fournie de Devin Townsend. A la fois délirant et impressionnant, cet album est un mélange d'originalité folle et de maîtrise de tous les sons. Le déglingo du Canada fait parti de ces artistes qui "rassurent" : quoiqu'ils fassent, c'est toujours bon.

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