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Darkness Descends | chronique

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chronique Darkness Descends

album  : Darkness Descends
groupe : Dark Angel
sortie   : 1986

+ chronique Dark Angel
01- Darkness Descends
02- The Burning Of Sodom
03- Hunger Of The Undead
04- Merciless Death
05- Death Is Certain (Life Is Not)
06- Black Prophecies
07- Perish In Flames
08- Merciless Death (live)
09- Perish In Flames/Darkness Descends (live)


La violente descente de l'ange des ténèbres  par  I_Kirk_Your_Ass

Dark Angel n'a rien à voir avec la série américaine de même nom. Ici on a affaire à ce qui se faisait de plus agressif en matière de metal durant les années 80. Et même de nos jours il est difficile de faire plus violent, plus sombre et plus sale que ce Darkness Descend. Si le combo californien n'a pas eu le même succès que certains autres groupes de thrash comme le Big Four, il n'en est pas moins le digne représentant le plus extrême du genre de cette année marquée par l'âge d'or du thrash qu'est 1986.

Quelques mois avant cela, Dark Angel avait pondu son premier album studio, We Have Arrived, qui porte d'ailleurs bien son nom. Ce disque avait eu un certain succès, notamment dû à sa violence qui aurait sûrement refroidi le diable en personne, du jamais vu à l'époque. Peu de temps avant sa sortie un jeune batteur virtuose de cette musique extrême au nom bien connu de nos jours, Gene Hoglan (qui avait déjà un nom grâce à sa petite prestation sur Evil Has No Boundaries apparaissant sur Show No Mercy de Slayer) se joignit à l'aventure. Très vite il s'impose par sa technique et son sens de la composition comme un élément majeur du groupe, devenu irremplaçable au point que son départ pour Death en 1989 signera la fin de Dark Angel.

Avec ce Darkness Descend, le groupe montre ses compétences en matière de technique. Les guitares sont rapides, précises, le son est crade, très crade. Autant le dire, c'est du thrash à l'état brut. On est très loin de l'ambiance happy d'Anthrax, du calme de Metallica ou du son propret de Megadeth. On se rapproche plus d'un Exodus très enragé. La basse est si rapide qu'il est difficile de la dissocier des guitares et de la batterie. Et Hoglan, qui fait ici sa première prestation studio est déjà au sommet... Une technique au point, une rapidité démente et une précision de folie. La seconde offrande de l'ange des ténèbres ne vous laissera pas sortir de cette écoute sans séquelles. Vous avez sur ce disque la définition même du metal extrême.

Un seul conseil : ne regardez pas les paroles, elles n'ont aucun intérêt. En revanche le chant de Don Doty est très bon, c'est un chant traditionnel pour le thrash. Parfois nous avons droit à des envolés vocales assez impressionnante, mais rien de spécial, si ce n'est que c'est un poil brutal pour du thrash. Au niveau des titres que l'on peut retrouver, il y a le classique du groupe, Merciless Death. Témoin certain de la différence écrasante entre l'ancien batteur du groupe et Gene Hoglan grâce à son apparition dans cet album ainsi que dans le précédent. Le titre éponyme qui possède une vague de riff impressionnante, The Burning of Sodom qui est aussi destructeur qu'un bulldozer. Et le final dans la violence, Perish in flames qui nous achève sous les coups d'un solo armé de riffs aussi tranchants qu'une lame de rasoir. Précédé du long Black Prophécie de huit minutes trente de lattage, n'espérez pas de pause, il n'y en a pas.

Arrivé à la fin de l'album, de ces 35 minutes d'agressivité, vous aurez la nuque en miette pour les quelques headbangeurs courageux. Les jambes fatiguées pour ceux qui comme moi se contentent de taper du pied. Et une idée toute nouvelle de ce qu'est le metal dans sa forme la plus brutale. Pour les quelques batteurs qui iront s'abandonner à l'écoute de ce méfait qu'est Darkness Descends, vous comprendrez pourquoi Gene Hoglan est l'un des batteurs leader du mouvement extrême depuis maintenant 25 ans. Pourquoi il est si demandé (le monsieur à joué dans quelques groupes sans prétentions tel que Death, Testament, Strapping young lad, Devin Townsend, Fear Factory, Old Man's Child et j'en passe)... Mais ne limitons pas Dark Angel à son batteur, car ses preuves, le groupe l'avait fait avant son arrivé avec son premier opus. Et il continueront encore jusqu'en 1989 avec Time Does Not Heal. Puis ils seront oubliés dans les méandres du temps, aspirés par l'oublie et resteront à jamais dans l'ombre des Peace sells, Master Of Puppets et Reign In Blood sortis la même année. Quant à l'habituel conclusion façon « pour conclure il s'agit là d'un excellent album » je vous l'épargne parce que j'ai pas arrêté de le dire sur toute la chro'.

Sur ce, Enjoy ! Et écoutez moi ce bijou, jeunes chiots que vous êtes !

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