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Blues for the Red Sun | chronique

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chronique Blues for the Red Sun

album  : Blues for the Red Sun
groupe : Kyuss
sortie   : 1992

+ chronique Kyuss
01- Thumb
02- Green Machine
03- Molten Universe
04- 50 Million Year Trip (Downside Up)
05- Thong Song
06- Apothecaries' Weight
07- Caterpillar March
08- Freedom Run
09- 800
10- Writhe
11- Capsized
12- Allen's Wrench
13- Mondo Generator
14- Yeah


Gras, groovy, désertique  par  Sirius

Blues for the red sun… J’adore ce titre, je trouve qu’il sonne merveilleusement bien. Et si vous avez la flemme de lire , et bien sachez que la chronique pourrait être comprise dans le titre de ce deuxième album de Kyuss (en fait, j’avais commencé cette chronique pendant l’été, mais maintenant qu’il fait de nouveau un temps à écouter du black metal, vous n’avez plus d’excuse donc vous écoutez). Comme chaque année les médias tentent de nous abrutir en nous proposant ce qu’ils appellent le tube de l’été… Foutaises que tout ça : s’il y a bien un groupe à écouter durant tout la chaude saison, c’est celui-là.

En pleine période grunge, les californiens, perdus dans le désert, ne savaient pas que la mode c’était de jouer comme un pied et de tirer la tronche : leur trip, c’était plutôt de voir ce que ça fait de brancher une gratte dans un ampli basse, le jack dans la main, une Corona dans l’autre et une cigarette qui fait rire au bec, le tout avec Black Sabbath en fond sonore. Vous situez ? Si ça ne vous suffit pas, je peux rajouter que 2 des 4 loustics présents sur ce disque finiront dans cette usine à tubes qu’est Queens Of The Stone Age, et que John Garcia est juste le meilleur putain de chanteur de rock’n’roll de la galaxie. Non mais vraiment, ce mec a un feeling incroyable et crache ses tripes comme personne, chantant et hurlant comme si sa vie en dépendait. Et derrière ça assure grave : le son est gras, brouillon et gras, on a d’ailleurs du mal à distinguer les grattes et la basse mais c’est pas grave (à l’inverse de l’accordage), l’essentiel c’est que ça riffe méchamment et que le batteur ramone sévère (pauvres cymbales). Encore une fois c’est le feeling qui compte : pas de branlette de manche, pas de mesures impaires, de polyrythmes ou de contretemps dans tous les sens, juste du rock’n’roll lourd un peu plus gras que la moyenne, le soleil et le désert et ses cactus en arrière-plan. Ajoutez des paroles auxquelles je ne comprends en général rien mais qui ont l’air bien crétines (« My hair is real loooooooong, no shoes, just thongs » ???) et vous obtenez un disque à l’allure d’usine à tubes (et oui, déjà)… malheureusement entaché par des morceaux chiants, notamment quand le groupe part dans des trips psychés (Mondo generator par exemple). Mais les bons morceaux sont tellement bons qu’on en redemande : Thumb, Green machine, 50 million year trip ou Allen’s wrench sont des monstres de feeling rock’n’roll, dûs à l’alchimie parfaite entre un batteur au groove imparable, un gratteu et un bassiste avec un putain de sens du riff, et un chanteur qui –je le répète – sublime n’importe quel morceau à lui tout seul. Et puis merde, rien que pour le titre de l’album, achetez-le.

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