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Earth To The Dandy Warhols | chronique

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chronique Earth To The Dandy Warhols

album  : Earth To The Dandy Warhols
groupe : The Dandy Warhols
sortie   : 2008

+ chronique The Dandy Warhols
01- The World The People Together (Come On)
02- Mission Control
03- Welcome To The Third World
04- Wasp In The Lotus
05- And Then I Dreamt Of Yes
06- Talk Radio
07- Love Song
08- Now You Love Me
09- Mis Amigos
10- The Legend of The Last of the Outlaw...
11- Beast of All Saints
12- Valerie Yum
13- Musee D’Nougat


Welcome To The Third World  par  Doc

« on retrouve les ambiances psychés avec des rythmes lents et des voix hallucinées sous influences narcotiques. » chronique de France Inter

Et un nouveau bond en avant dans le domaine de la prétention ; un titre Earth To The Dandy Warhols ; une pochette représentant la Terre, deux invités ultra connus dans le monde du rock (Mark Knopfler et Mike Campbell), un album bizarroïde qui peut rebuter autant que susciter l’admiration…

Le groupe de Portland a beaucoup changé de style depuis ses débuts, même si la créativité est restée une constante. Les albums se succédaient et se ressemblaient très peu, du disque à tubes (Thirteen Tales) au disque électronique (Welcome To The Monkey House) en passant par les disques totalement décalés (Odditorium). Presque étonnamment, Earth ressemble beaucoup à son prédécesseur, Odditorium : un disque où la patience est nécessaire, où tout ce qui pourrait donner un hits est trafiqué pour que cela ne soit pas le cas, où on essaie de faire fuir l’auditeur. Psychédélisme détonant et rock planant, esthétisme lourd dingue et pop issue de l'esprit malade d'un drogué, sons venus d'un autre monde et chant décalé, les Dandy Warhols sont bien de retour, et en grande forme. Globalement on sent toujours l’influence du Velvet Underground, même si au fil des albums cette référence s’efface, l’étiquette « pop psychédélique » continue à coller aux Dandy Warhols aussi bien qu’un costard sur mesure.

Les Dandy ont leur lot d’auditeurs excédés par leur musique. Parmi les reproches que j’entends le plus souvent, il y a ce fameux : « tout ce qu’ils jouent on a l’impression de l’avoir déjà entendu des centaines de fois ». Et c’est toute la magie de ce groupe. J’en veux pour preuve le morceau Love Song : une mélodie tout simple qui ne fait que se répéter dans tout le morceau, à peine variée. Et pourtant, par une alchimie étonnante, ça reste dans la tête, ça tourne et ça retourne, et le morceau écouté une fois, on peut le siffler en entier, tout est resté. Au passage, on reconnaît à des kilomètres dans Love Song la pate de Mark Knopfler (Dire Straits), ses mélodies simples et efficaces. Une très belle participation pour une balade qui accroche bien. Sur cette même musique c’est Mike Campbell (Tom Petty’s Heartbreakers) qui tient admirablement le banjo.

Niveau répétition et simplicité, on peut en dire autant pour Mission Control, rock sale très étrange. Encore une fois l’alchimie prend bien, malgré le côté complètement déjanté du morceau ça reste en tête. Le rock introductif, The World To The People Together, ravira les amateurs de Thirteen Tales : le morceau reprend le rythme et l’ambiance des tubes type Get Off. And Then I Dreamt Of Yes me fait quant à lui penser à Holding Me Up sur Odditorium.

Le plus étonnant dans le disque c’est ce quatrième morceau, Welcome To Third World, un funk classique, entre du James Brown et les musiques traditionnelles des Dandy Warhols. Bienvenue dans le troisième monde, le morceau porte bien son titre. C’est peu dire qu’il y a du renouvellement avec cette musique là.

Je ne veux pas parler de toutes les pistes unes à unes, aux rocks déjantés succèdent des rocks encore plus déjanté. Un petit mot de Musée d’Nougat, la dernière piste qui dure pas moins d’un quart d’heure ! Sur le pad assez grandiloquent, on se croirait dans 2001 l’Odysée de l’Espace, vient se greffer un discours incompréhensible. Pour dire vrai, c’est un quart d’heure d’inutilité totale (quand on n'est pas sous narcotique). Provocation à la Dandy Warhols.

En conclusion, si vous n’avez jamais pu tolérer les Dandy Warhols, ce n’est pas ce disque qui vous réconciliera avec eux. Par contre si comme moi vous êtes un fan de la première heure, vous aurez autant de plaisir à écouter ce disque que les précédents.

A leur décharge, grandir à Portland, Oregon, ça ne favorise pas la santé des neurones.

A quoi pouvait-on s’attendre d’autre ?

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