ZONEMETAL

[-kabal]

[Nico]

J'approuve mille fois ! Absolument génial. A dévorer sans modération.

[The lycanthrope]

[The lycanthrope]

Je conseille tous les livres d'Amélie Nothomb. Cette femme est un génie. Elle s'intéresse a des problèmes sociologiques et psychologiques au sein des sociétés occidentales; On ne s'emmerde pas une seule seconde avec ses livres. Le tout est raconté avec énormément d'humour. A lire absolument.

Et aussi "les deux morts de John Speidel" de Joe Haldeman. L'auteur se sert de l'exem^ple du Vietnam pour dénoncer la guerre. Un roman tres tres sombre et qui ne plaira pas a tout le monde.
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Mais qu'est-ce que je fous l? moi ?

[Doc]

[PoC]

Warf... Amélie Nothomb...
Elle existe encore ?
A part Métaphysique des tubes et un ou deux autres, le reste fouette pas mal. Surtout ces dernières créations bien miteuses.
En plus elle est moche O_o
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
© € ™ $ - phrases cultes

[ventoline]

Amélie c'etait bien au début, maintenant c'est un gros boudin ni plus ni moins.

[bla3]

Ah bon? Quand je m'était engagé à le lire pour le compte du prix Goncourt (des lycéens), je m'attendais à une grosse daube d'autant plus que beaucoup d'élèves l'appréciaient. Pourtant, "Nid d'Hirondelle" m'a agréablement surpris. C'était beaucoup plus sympa que le reste des trucs que j'ai lus.

J'essaierai de voir les anciens livres, si j'ai le temps.

[Hardo'z]

Personnellement, je vous conseille Louis-Ferdinand Céline. Ses romans (ceux commercialisés bien sûr) sont de purs chef d'oeuvre d'écriture, en particulier "Voyage au bout de la nuit" et "Mort à crédit".
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Memento quia pulvis es, et in pulverem reverteris.

[Batiste]

[Ryolait]

D'ailleurs, tous les romans de Céline sont commercialisés.
Arrêtons la parano, les pamphlets de Céline ne sont pas censurés. C'est simplement les ayant-droits de ce grand auteur qui refusent de faire rééditer ces textes.
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Par la gr?ce du Seigneur et de la R?volution Prol?tarienne.

[Hardo'z]

Merci Batiste, j'avoue que je n'ai pas eu le courage de me taper tous les posts du topic... Ryo, je ne tiens pas à rentrer dans la dimension antisémite des pamphlets de Céline parce que c'est encore un truc source de conflit à 99% de chance, mais je ne suis pas certains que la raison que tu évoques soit la seule à expliquer la non publication de cette partie de son oeuvre...
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Memento quia pulvis es, et in pulverem reverteris.

[Womble]

Je conseille Les Bonnes de Jean Genet une chouette petite piéce de théatre juste un peu psycho qui se lit en l'espace d'une heure (max) et m'a confirmé que Genet était bien le barge que je pensai.

Faut dire qu'un homosexuel capable de chanter la beauté virile des officiers SS et de faire une démonstration apologétique et logique de l'esthétique du mal ça promettait un peu...

Autrement je suis en train de lire La Mort est mon métier de Robert Merle qui a le mérite d'être bien écrit, intéressant et de solliciter un chouia le sens critique du lecteur (Comme Céline d'ailleurs). Je ne l'ai pas encore terminé, mais je ne pense pas être aussi traumatisé qu'Aka me l'avait prédit. Pour autant je ne pense que ce livre soit purement merdique (avis de void/nilhil). Bref, je crois que ça pourrait plaire à certains d'entre vous...

Accessoirement c'est un livre qui retrace de manière pseudo-autobiographique (mais bien documentée) la vie du commandant en chef d'Auschwitz.

Et oui, j'ai été d'humeur plus gaie...
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I see faith in your eyes... lalaaaa

[Batiste]

[Doc]

J'ai lu récemment deux livres de Rousseau que j'avoue n'avoir jamais ouvert auparavant : l'Essai sur l'origine des langues et le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité. Au delà de l'intérêt philosophique, sur lequel je passe, j'ai découvert une écriture lyrique qui a fait vibré mon petit coeur de sentimental. Quelques extraits:

Essai sur l'origine des langues.

"Ce n'est ni la faim, ni la soif, mais l'amour, la haine, la pitié, la colère, qui leur ont arraché les premières voix. Les fruits ne se dérobent point à nos mains, on peut s'en nourrir sans parler ; on poursuit en silence la proie dont on veut se repaître : mais pour émouvoir un jeune coeur, pour repousser un agresseur injuste, la nature dicte des accents, des cris, des plaintes. "

"Les jeunes filles venaient chercher de l'eau pour le ménage, les jeunes hommes venaient abreuver leurs troupeaux. Là, des yeux accoutumés aux mêmes objets dès l'enfance commencèrent d'en voir de plus doux. Le coeur s'émut à ces nouveaux objets, un attrait inconnu le rendit moins sauvage, il sentit le plaisir de n'être pas seul. L'eau devint insensiblement plus nécessaire, le bétail eut soif plus souvent : on arrivait en hâte, et l'on partait à regret."

" les musiciens qui ne considèrent la puissance des sons que par l'action de l'air et l'ébranlement des fibres sont loin de connaître en quoi réside la force de cet art. Plus ils le rapprochent des impressions purement physiques, plus ils l'éloignent de son origine, et plus ils lui ôtent aussi de sa primitive énergie. En quittant l'accent oral et s'attachant aux seules institutions harmoniques, la musique devient plus bruyante à l'oreille et moins douce au coeur. Elle a déjà cessé de parler, bientôt elle ne chantera plus ; et alors avec tous ses accords et toute son harmonie elle ne fera plus aucun effet sur nous."

Discours de l'inégalité

"Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire : Ceci est à moi, et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. Que de crimes, de guerres, de meurtres, que de misères et d’horreurs n’eût point épargnés au genre humain celui qui, arrachant les pieux ou comblant le fossé, eût crié à ses semblables : Gardez-vous d’écouter cet imposteur ; vous êtres perdus, si vous oubliez que les fruits sont à tous, et que la terre n’est à personne. "

" Dès l’instant qu’un homme eût besoin du secours d’un autre ; dès qu’on s’aperçut qu’il était utile à un seul d’avoir des provisions pour deux, l’égalité disparut, la propriété s’introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu’il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l’esclavage et la misère germer et croître avec les moissons"

" La société naissante fit place au plus horrible état de guerre : le genre humain avili et désolé, ne pouvant plus retourner sur ses pas ni renoncer aux acquisitions malheureuses qu’il avait faîtes et ne travaillant qu’à sa honte par l’abus des facultés qui l’honorent, se mit lui-même à la veille de sa ruine."

Raaah c'est beau. Merci JJ.
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