ZONEMETAL

[Doc]

La guerre froide -bis repetita- (géopolitiK de merde)

C'est frappant comme ce qui se passe en Ossétie du Sud, région disputée par la Géorgie et la Russie (qui a fait secession de la Georgie en 1990 avec le soutien militaire de la Russie - aujourd'hui l'Ossétie du Sud est un satellite de la Russie), rappelle les conflits de la guerre froide. Aux origines de cette guerre, il y a d'une part le pouvoir d'influence russe, qui depuis la disloquation de l'Union soviétique, cherche à maintenir les pays de l'ex-URSS en satellites par des opérations d'ingérence politique plus ou moins discrètes (en Ukraine par exemple). En cela elle défie largement les pays de l'Ouest (Europe et USA) car ces pays n'ont d'autre alternative de développement que le choix entre la Russie, proche, et les Etats-Unis, les libérateurs. Cette ligne de partage, pro-russes et pro-occidentaux, est la principale fracture politique pour tous ces pays.

Presque en représailles, les Etats-Unis, et plus discrètement, l'Union européenne, cherchent à maintenir leur influence sur ces pays. Il existe plusieurs bases américaines en Géorgie, pays qui a d'ailleurs participé à la guerre d'Irak. Les instructeurs américains ont formé l'armée géorgienne, financée par des crédits américains. Le pays, même si c'est discutable sur certains points, se veut démocratique, comme l'Occident, et s'oppose à l'autoritarisme russe, en cherchant à ce que l'Occident soutienne cette position, et les Etats-Unis l'ont fait. En bref, la Géorgie a un gouvernement pro-occidental, et même certainement le plus pro-américain de toute la région. Et si le conflit, qui aurait pu attendre, s'est déclenché maintenant, c'est parce que le président géorgien sait qu'il a plus de chances avec l'administration Bush dans laquelle il a de bons contacts. Le président a visiblement choisi d'exposer les tensions Est-Ouest au grand jour. Sans aide internationnale, militaire ou diplomatique, la Géorgie ne tiendra pas longtemps. En créant une zone de guerre, la Géorgie lance en quelque sorte un défi, un coup de poker à l'Occident : "décidez-vous" ; "êtes-vous des lâches ou non ?" ; "aidez nous, ou abandonnez cette partie du monde à la Russie". Tel est le dilemme et les Occidentaux ont bien reçu le message. L'Amérique est dans une position difficile, comment soutenir un allié militaire sans affronter frontalement la Russie. Les vieilles questions de la guerre froide ressurgissent.

Ce n'est pas tellement les hydrocarbures d'Ossétie qui sont en jeu, ni les oléoducs. La Russie en contrôle assez. C'est un test, pour nous les Occidentaux. Nous sommes plongés de force dans une situation explosive, que nous avons cherché. Etant donné la participation de la Russie et des USA au Conseil de sécurité de l'ONU, une issue onusienne à ce conflit est tout à fait improbable, comme au bon vieux temps de la guerre froide. La grande question, c'est quelle réponse donnera l'Occident. La Russie espère sans doute une réaction faiblarde de l'UE, et que les USA sont trop empêtrés au Moyen-Orient pour se lancer dans des opérations de grande envergure (la Russie a jeté autant d'huile sur le feu que la Géorgie, et a cherché à tout prix à ce que la Géorgie ne puisse pas rejoindre l'OTAN, car alors, en cas de guerre, ce à quoi elle s'attendait, l'Occident aurait probablement réagit militairement en faveur du petit pays). La Géorgie espère de son côté que l'Occident tiendra ses promesses hasardeuses, son seul espoir est que le conflit devienne internationnal - et pour cela elle pousse la Russie à la bavure (le bombardement massif de l'intérieur de la Géorgie est un premier pas). Dans une intervention à la TV, le président géorgien a parlé devant le drapeau de... l'Union européenne.

Pour l'instant les combats font rage mais la Géorgie n'est pas encore envahie. Cela laisse un peu de temps à nos gouvernants. Mais si aucune solution diplomatique ne règle le conflit, et si l'indépendance de la Géorgie est menacée, le risque de dérapage internationnal est énorme. La Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l'Estonie ont déjà appelé l'UE et les USA à réagir militairement contre l'impérialisme russe. La Suède a comparé la guerre menée par les Russes à la politique hitlérienne, et s'est rangée du côté des pays cités précédemment. Demain, d'autres.

J'irai bien passer mes vacances là-bas.
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[Doc]

Vive le sport.
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[Sensei]

Je croyais que l' engouement des JO avait scotché les membres de Zonemetal à leur télé, mais non, Doc t' es encore en vie ! Joie

Par rapport à ce que tu dis je suis assez perplexe car il y a quelque chose de gros qui se prépare et ça sent mauvais
Donc Wait & See pour ces évènements ( vu qu' on peut pas faire autrement d' ailleurs... )
Sinon samedi miteux en médailles pour la France, fallait s' y attendre
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Entre une empoisonneuse et une mauvaise cuisinière il n'y a qu'une différence d'intention.

[PoC]

[ je ne suis pas encore vraiment là donc ne me lisez pas ]

Bien résumé mon bon Doc.
Je pense que Sarko attend de consulter son nouveau pote Jintao avant de décider quoi que ce soit. On sait jamais, ça pourrait le froisser le brave homme de faire quelque chose sans son aval O__o

Plus sérieusement (ou pas d'ailleurs) je pense que Bush serait capable de prendre partie pour la Géorgie. Le brave homme - décidement... - en a tellement plus rien à foutre maintenant, vu qu'il sait qu'il va se barrer dans quelques mois. J'en veux pour preuve son attitude au dernier G8 où cette raclure s'est enfin décidé à s'engager sur la réduction des gaz à effet de serre (-50% d'ici 2050 : bRaVo lE VeAu !).
Je me demande presque si c'est pas pour foutre Obama dans la mouise quand il sera élu (inshallah).
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Tu la sens cette bonne odeur de fitness ?!
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[Doc]

Bush a déjà pris partie pour la Georgie, il l'a pris il y a plusieurs années en soutenant le nationalisme du pays et en formant son armée. Tout l'enjeu c'est de savoir ce qu'il va faire : soutien diplomatique, soutien militaire discret (instructeurs, moyens financiers) ou aide militaire directe. La dernière option est la plus hasardeuse et de très loin la plus dangereuse, et Bush ne la prendra certainement pas sans avoir l'appui des pays européens. L'attitude de Sarkozy, en temps que président de l'UE est décisive.

Il est clair que l'administration sortante laisse à celle qui lui succédera une situation explosive dans les pays de l'Est, la Géorgie n'est pas un cas isolé. Washington a fait miroiter des choses inimaginables à ces pays, leur a promis aide et soutien, puis s'est désintéressée de la région pour se concentrer sur le Moyen-Orient, oubliant le conflit en puissance, qui lui est revenu en pleine face.

Après tout n'est pas de la faute de Bush. Son attitude est cohérente, au vu des manipulations russes pour garder le contrôle de la région. Et j'ajoute que le président géorgien est un gros malin, qui maitrise bien les media et les rouages d'une guerre, et je pene aussi manipulateur que les deux grandes puissances.
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[Doc]

Je suis un sanglier.
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[bla3]

Quelque dessins parut dans la presse.

[PoC]

Très bon ! Le 3ème est fameux...
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